jeudi 6 août 2009

My heart is real.


"Ce ciel du Midi ne correspond qu'à un seul état d'âme, qui est la joie. D'ici, le Nord semble en exil."


Hyppolyte Taine, Le voyage aux Pyrénées.

Après Paris et avant la Suède, de brèves retrouvailles avec Toulouse. Sous le ciel bleu et sans nuages du Midi, dans une chaleur étouffante à en regretter le bord de mer perpignaniais, le long de rues qui semblent vidées de leur population, je goûtais le bonheur parfait. J'aime Toulouse. Désespérément. Profondément. Viscéralement. Breathlessly.


Envrac.


J'aime entendre le carillon de Saint-Sernin, suivre les méandres des rues d'Arnaud-Bernard, me poster face au Capitole sur les signes du zodiaque de cette croix occitane comme la nuit de Dancer in the dark, les briques, la vue sur le dôme de la Grave depuis le Bazacle en allant au karaté à la Manufacture des Tabacs, le quartier St-Georges et le rappel d'un Barak Obama is a white man, faire une escale au Flower's Café, les bords de la Garonne, longer le chemin de halage du canal de Brienne, ne rien comprendre aux Veloose, "Prochaine station, Jean Jaurès, correspondance ligne A", traverser la passerelle qui mène à mon appartement avec Lu', rester devant la vitrine des Filles à la Vanille, l'ouverture de la médiathèque le dimanche à partir de 14h, les glaces de la rue du Taur en pleine révision, le rush à Périgord, le calme de la Gariguette, les empanadas du Caminito, Ombres Blanches, les repas chez Lucille, le verglas les jours de partiel, How to fuck a TV, le son du Gadulka, écouter Saez au jardin d'Embarthe, le pichet de sangria à la Bodégua, 3€90 à l'UGC ou au Gaumont, le thé chez Matthieu, le palmier des Jacobins, Kafka-Cabaret au Sorano, rouler de nuit sur Alsace-Loraine, l'hôtel d'Assézat, "On s'fait un thé/pim's?", passer deux heures à hésiter devant les cahiers de La Mucca, les quais de la Daurade et la promenade Henri Martin, boire un verre à St-Pierre, déambuler dans les rues endormies, assister à un concert de l'Orchestre National du Capitole dirigé par Tugan Sokhiev à la Halle aux Grains, manger Mak Thaï dans les jardins St-Raymond, et même, même les locaux de L'Institut d'Etudes Politiques...


Les rues étaient vides de V., L., H., M., M., L., L., déjà sous des horizons plus ou moins exotiques. A mon tour, dans moins de dix jours. Impatience. Bernadotte, tiens-toi à carreau, je viens te conquérir!

3 commentaires:

  1. Sympathiques réminiscences... C'est vrai que Toulouse est parfaite, on ne le dira jamais assez ! J'ajouterais quelques éléments, comme une balade dominicale et photographique, bercée par un vent d'autant glacial et un soleil froid, au mois de novembre... Des sprints récurrent pour acheter de la Vodka rue Parga, à 2h de mat', ce genre de souvenirs qui marquent !
    Profite bien de tes derniers jours hexagonaux, et encore plus de ceux qui suivront ;)

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  2. A mon tour de touiller dans la pensine...

    Le retour d'un restau jap'. Le hara kiri du yahourt. Les chiens ont soif, les pigeons volent. Les jeudis à ne rien faire. Le robinet qui coule pendant les révisions. La grèle sur mon velux. Mes meubles moches, mais confortables. Les photos Carla-Sarko au lieu de l'éco. La fiesta à l'église réformée de France. Les jours de fête, les soirs de drame. De Gaulle s'appelle Charles, et non Général. L'écharpe violette qui devint un leitmotiv, à l'instar de Bertille. La ville à nos pieds, et nos mains liées.

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  3. Ah Aurélia, j'aime toujours autant te lire. J'adhère à tout ce que tu dis de Toulouse. Notre Toulouse. Même si on s'est éloignée, je t'ai et je t'apprécie toujours.
    J'espère que tu pourras écrire d'autres articles comme celui-ci mais sur la Suède cette fois (c'est là où tu pars je crois bien). Je te souhaite de vivre une très bonne mobilité, d'emmagasiner plein de jolis souvenirs.

    Bises

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